Desman des Pyrénées

Description du Desman

Le desman est un petit mammifère qui appartient à la famille des taupes. Il est parfois surnommé « rat trompette » par rapport à son museau caractéristique en forme de trompe.

Son corps n’est pas très long, plutôt large et aplati, semblable à celui d’un rat. Son museau est de forme conique et à son extrémité se trouve un prolongement en forme de tronc mobile qui mesure environ deux centimètres et est pourvu de poils sensibles. Il est très caractéristique et à son extrémité se trouvent les narines.

Ses yeux sont très petits et il n’a pas d’oreilles, les oreilles étant couvertes de poils. Il mesure entre 9,8 et 13,5 cm, auxquels il faut ajouter sa longue queue qui mesure entre 13 et 15,6 cm, qui est de forme cylindrique, aplatie sur les côtés et une carène de poils sur le bas. Son poids varie entre 35 et 61 grammes, avec une moyenne d’environ 49,5 grammes.

Il a des pattes à cinq doigts chacune, qui sont pourvues d’ongles solides, et des membranes entre les doigts en guise de nageoires, qui servent à faciliter la nage, les pattes postérieures étant plus développées que les antérieures.

Les cheveux sont épais, très poilus et brillants. Celui du dos et des flancs varie du brun foncé au gris, et celui du ventre est généralement crème.

Le desman vit normalement entre trois et quatre ans.

Son ensemble de dents est composé d’un total de 44 dents, ayant à la fois dans les mâchoires supérieure et inférieure, six incisives, deux crocs, huit prémolaires et six molaires, différenciant les prémolaires et les molaires car les premières ont deux cuspides et les secondes quatre.

Il existe deux sous-espèces, Rufulus et Pyrenaicus , la première étant plus petite et occupant la bande cantabrique (Nord de l’Espagne). Tandis que la seconde, plus grande, se limite à vivre uniquement dans les Pyrénées.

desman des pyrénees

Habitat et répartition

Sa vie est directement liée aux plans d’eau, c’est pourquoi il vit dans des cavités naturelles ou dans des terriers probablement déjà creusés, toujours à proximité de cours d’eau non pollués, bien oxygénés et à la végétation abondante, ou de zones marécageuses de montagne de mêmes caractéristiques.

Normalement, il se déplace sur un territoire d’environ 200 mètres, dans lequel il occupe des galeries au bord des rivières, construisant son nid sous les racines des arbustes qui poussent sur les berges, en utilisant des feuilles, des mousses, etc.

Il peut vivre jusqu’à 2 000 mètres d’altitude.

Sa situation se limite aux Pyrénées.

Il est surtout affecté par la contamination des cours d’eau, c’est pourquoi il a déjà disparu d’une grande partie du système central.

La reproduction des Desman

Le desman peut entrer en chaleur entre les mois de novembre et mai, mais le plus souvent il le fait entre janvier et mai, les mâles entrant un peu avant les femelles.

Il peut y avoir une ou deux naissances par an, d’où naîtront entre un et cinq petits par naissance, s’abritant dans des nids bien protégés tapissés de restes végétaux.

Nourriture et coutumes

Il se nourrit principalement de toutes sortes d’invertébrés aquatiques, pouvant occasionnellement capturer des crustacés et quelques petits poissons.

C’est un animal de préférence nocturne, bien qu’il puisse être observé pendant la journée. Il est aquatique, il nage et plonge donc parfaitement, sans doute aidé par les « nageoires » dont sont pourvues ses pattes.

Il reste actif toute l’année, puisqu’il n’est soumis à aucune période de repos hivernal ou estival.

Au sein de ses sens, il faut dire que sa vue et son ouïe sont médiocres, bien qu’il ait un odorat et un goût très développés et un toucher extraordinaire, qui réside dans les poils de son tronc, qui sont très sensibles aux changements de température et de pression de l’eau, détectant ainsi obstacles ou barrages à un mètre de distance.

Les mâles déposent leurs excréments sur des objets saillants afin de marquer leur territoire.

Parmi les animaux qui se nourrissent du Desman pyrénéen figurent le vison d’europe (Mustela lutreola) et la cigogne , le vautour etc.

Niveau de protection des Desman des Pyrénées

Dans le système central, cette espèce est classée EN DANGER D’EXTINCTION.

Il figure au chapitre II de la Convention de Berne, qui prévient qu’il est en grave danger d’extinction et qu’il doit faire l’objet de soins très particuliers dans chaque pays, c’est pourquoi il est également classé « d’intérêt particulier ».

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